LE STRESS DE LA FEUILLE BLANCHE
« Les idées me manquent, j’ai beau me creuser la tête, il n’en jaillit rien. »
*(Flaubert)
Si l'écrivain connaît le « stress de la feuille blanche », l’ingénieur qui doit rédiger une note,
une lettre, un document particulier ou un rapport peut connaître à son tour le « stress de la feuille blanche ».
De nos jours, il faudrait plutôt parler du « stress de la page-écran ».
En fait, ce stress est souvent causé par la crainte de ne pas être en mesure de rédiger correctement.
Cette crainte, si souvent ressentie par plusieurs, est en quelque sorte une fausse crainte. Pourquoi ?
Tout simplement parce qu’elle n’est pas reliée au fait de savoir ou de ne pas savoir écrire, mais plutôt
au fait de ne pas savoir « planifier son texte ». Oui, oui, oui, vous avez bien lu : « planifier son texte ».
Aviez-vous déjà observé que dans le verbe « planifier », il y a le mot « plan ».
Le plan n’est-il pas
l’outil de base de tout ingénieur ? Si Le plan est à la base du travail de l’ingénieur, il en est de même pour le travail du rédacteur. Dans le milieu
du travail, vous devrez rédiger régulièrement. Que le texte soit court ou long, le plan demeurera toujours
l’outil de départ. Pourquoi ? Tout simplement parce que l’utilisation d’un plan oblige le rédacteur à structurer
sa pensée. Le plan devient alors un guide de rédaction; il aide à rédiger un texte étape par étape.
Quand il n’y a pas de plan, il y a un vide et ce vide se transforme souvent en « stress de la feuille blanche ».
S’il vous arrive de ressentir ce stress que l’on peut qualifier « d’inutile », il faut trouver un moyen de
l’éliminer. Si vous identifiez la cause de cette peur de la page blanche, vous pourrez trouver le bon moyen
pour l’éliminer.
Toutes ces craintes peuvent créer des blocages et vous empêcher d’écrire ou de rédiger correctement. Ces
craintes sont bien réelles. Certaines craintes peuvent être reliées à la connaissance insuffisante de la langue;
d’autres craintes peuvent être reliées à la difficulté à structurer sa pensée correctement en fonction du message
à transmettre.
Les questions qui suivent peuvent vous aider à identifier la source de votre peur de l’écriture ou si vous
préférez, votre peur de la page blanche.
Les question reliées à la structure de pensée
QUOI dire ?
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Les questions reliées à la connaissance de la langue COMMENT le dire ?
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- Ai-je bien compris le mandat ?
- Est-ce que je connais bien le sujet à traiter ?
- Ai-je de la difficulté à structurer ma pensée en fonction d’un objectif précis ?
- Est-ce que je sais QUOI dire pour atteindre le l’objectif demandé ?
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- Ai-je peur de ne pas trouver les mots ?
- Ai-je peur de faire des erreurs de syntaxe ?
- Ai-je peur de faire des fautes d’orthographe ?
- Est-ce que je sais COMMENT exprimer clairement une idée dans une phrase ou dans un paragraphe ?
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Si vous avez répondu par l’affirmative à chacune de ces questions, il est possible que vous viviez régulièrement
le stress de la feuille blanche. Pourquoi ? Tout simplement parce que vous ne savez pas quoi dire et comment le dire !
En fait, la peur de la page blanche est directement reliée à l’organisation du message et à la connaissance
de la langue. En conséquence, pour éliminer le stress de la feuille blanche, il faut :
- savoir quoi dire ;
- savoir comment le dire.
Ces deux éléments réunis vous permettront d’élaborer un plan adapté aux besoins du message.
Comme vous pouvez le constater, en rédaction tout se tient. Si vous connaissez bien votre
sujet, si vous faites préciser votre mandat et si vous élaborez votre plan, n’ayez crainte
vous saurez quoi dire. Par la suite, vous pourrez déterminer comment le dire en choisissant
les mots justes et les tournures de phrases appropriées. Il est évident qu’une bonne connaissance
de la grammaire et de la syntaxe ainsi qu’un bon vocabulaire vous aideront à formuler clairement
les idées à exprimer.
Si toutes ces conditions sont réunies, vous pourrez élaborer un plan adapté au message à livrer et
à l’objectif poursuivi. Retenez bien cette équation :
Savoir QUOI dire + Savoir COMMENT le dire = PLAN
En conséquence, nous pouvons tirer la conclusion suivante :
L’UTILISATION du PLAN = L’ÉLIMINATION du STRESS de la FEUILLE BLANCHE
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